Lien  vers le document cantonal de référence :
https://www.vs.ch/documents/87616/178920/%282019%29+Vision+2060+et+objectifs+2035.pdf/9d08113e-7ad6-43a9-ac0f-0a89f857ffd7?t=1556524822412&v=1.2

 

Chacun d’entre nous, propriétaires, jouit du plaisir périodique de consulter sa facture énergétique. Il ne fait pas grand mystère que celle-ci risque d’évoluer sur des hauteurs qui pourraient la rendre considérable.

 

Un document cantonal de base

J’avais en projet de vous soumettre une synthèse courte des 64 pages sur la « Stratégie énergie VS 2019 vision 2060 et objectifs 2035 » édictée par le gouvernement du Valais. Il va de soi que même si le bilan énergétique de la Suisse ne comporte que 15% de gaz naturel, il va falloir se remettre au travail…

On peut cependant extraire de ce document des voies importantes pour les propriétaires que nous sommes. Le maître mot étant : Isoler, isoler et encore isoler. Nombre de bâtiments et particulièrement de résidences secondaires ont vécu une relative faiblesse des investissements pour les rendre plus performants en matière de consommation d’énergie. Isoler mais aussi remplacer des sources peu performantes (chaudières à fuel) par des systèmes plus efficaces, pompes à chaleur (géothermie), chauffage à distance (s’ils sont eux-mêmes performants et respectueux de l’environnement…), récupérateurs d’énergie, digesteurs, mix avec du photovoltaïque, ou même pellets (= bois natif transformé). L’enjeu est simple puisque les économies faites peuvent alléger la facture de l’ordre de 40%.

 

Modernisation ou rupture ?

On a beaucoup parlé de « transition énergétique », mais derrière ce « politiquement correct » se cache bien entendu l’indépendance énergétique, qui aujourd’hui prend tout son sens. Les systèmes modernisés cités participent tous de sources locales d’énergie parmi lesquelles il faut naturellement rappeler l’importance en Suisse et particulièrement en Valais des ressources hydrauliques. Il y a encore beaucoup de potentiel à exploiter sur ce thème avec les micro-barrages et l’exploitation de nouveau flux qui deviendront rentables dans un contexte d’augmentation du prix international de l’énergie.

La prospective sur l’évolution des sources en volume et en prix doit aussi nous guider sur les choix que nous devrons faire à l’heure des renouvellements de nos installations de chauffage. En filigrane dans le document cantonal, mais pas seulement car confirmé par les entretiens que j’ai pu avoir avec les responsables cantonaux, il se dessine bientôt un aspect qui sera contraignant. Les renouvellements d’installations seront de plus en plus encadrés afin d’établir une cohérence de la démarche énergétique régionale ou confédérale. La conséquence pour les propriétaires en sera de soigneusement consulter plusieurs prestataires, spécialistes, et officiels, pour ne pas se retrouver dans les impasses de décisions mal préparées.

 

Le brouillard médiatique

Enfin, pour remettre sensiblement l’église au milieu du village, il nous faudra garder la tête froide devant toute solution magique présentée par des activistes intéressés jetant çà et là le désordre dans l’opinion. Le « renouvelable » ne se limite pas à vanter des sources miraculeuses. Le solaire n’est qu’une énergie intermittente représentant 0,15% du bilan énergétique et l’éolien guère plus, sachant que le prix réel de cette source est 10 fois le prix actuel du kw/h. Cela dit, ces deux sources peuvent avoir une rentabilité incontestable dans des situations spécifiques (l’éolien dans certaines parties du monde, îles par exemple) ou le solaire qui peut être un complément utile à la base hydroélectrique en Valais, sachant que l’énergie excédentaire produite aux heures d’ensoleillement peut être stockée en remontant de l’eau dans les barrages qui sont également des batteries naturelles. D’ailleurs il y a depuis peu une accélération du subventionnement du solaire dans toute la Suisse, Valais compris, pouvant aller jusqu’à la totalité du coût de l’investissement.

 

La raison est-elle raisonnable ?

L’actualité nous invite à réfléchir à une meilleure indépendance pour nous mettre un peu plus à l’abri des hoquets du monde. N’est-il pas plus agréable  de revenir d’une randonnée de montagne par un vent glacial de janvier dans une propriété douillettement chauffée et modestement facturée ?

 

Chaleureusement,

Jean Metz

Comité Apach                                                                                     mars 2022

 

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