Le courrier des lecteurs – Partie 2

 

Nous partageons, ci-dessous, la réaction de nos membres suite à la réception de la Newsletter de CMA du 12 janvier 2021 (Fermeture partielle du domaine skiable):

MADAME, MONSIEUR,

Je ne vous cacherais pas ma surprise à la lecture de votre MAIL. Il m’est impossible de vous féliciter pour la qualité et l’entretien des pistes durant les fêtes.
Il est vrai que la neige n’était pas au rendez-vous, par contre les basses températures sont d’une aide sérieuse pour l’utilisation des canons à neige. Il semble que ces derniers aient décidé d’ attendre des temps meilleurs pour fonctionner.

En possession d’un abonnement 365 + l’avantage fast line ne me fut guère utile, les rares pistes ouvertes étaient impraticables, pas damées et noires de monde. Suite à ma triste expérience j’ai renoncé et décidé de reprendre le chemin des pistes dès la fin des vacances afin d’en jouir pleinement.

Nous avons aujourd’hui un peu de neige, j’espère que vous en tirerez le meilleur afin de respecter vos engagements envers votre clientèle en lui offrant ce qui ne fut possible durant les fêtes.

UNE STATION QUI ORGANISE DES COUPES DU MONDE POUR DORER SON IMAGE C’EST TRES BIEN. UNE STATION QUI ORGANISE DES COUPES DU MONDE OU LE SKI EST PRATIQUEMENT INEXISTANT C’EST BEAUCOUP MOINS BIEN…

Ce qui est encore plus inquiétant c’est d’apprendre que pour des raisons interne à votre société, vous décidez de fermer une partie du domaine skiable å votre convenance. Vous nous avez vendu des abonnements, loué des armoires à ski au prix tout sauf négligeable de 400 frs + clefs. ( je précise louée la semaine dernière ) sans que personne ne m’informe de vos intentions .

La renommée et la fréquentation d’un endroit doit son prestige aux services qu’elle offre à sa clientèle et non aux restrictions qu’elle lui impose.

NOUS ESPERONS ET SOUHAITONS TOUS UN GESTE DE VOTRE PART. Sincères salutations.
Françoise

E-mail de Valérie datant du 21 janvier 2021:

Nous sommes très concernés par la façon dont CMA « prend soin » des pistes….

Par exemple, nous avons voulu descendre Chetzeron (marquée sur le site comme ouverte) il y a 10 jours et, après avoir glissé à merveille sur le shuss, nous nous sommes retrouvés, comme beaucoup d’autres skieurs, sur une piste non préparée. Aucune signalisation n’était faite à Cry D’Er. Au bas de la piste, c’était un énorme champ de boules de glace suite au passage des ratraks. Un véritable enfer pour passer au travers. Sans parler du danger.

Nous avons remarqué que toutes les machines étaient regroupées sur la Nationale pour préparer les championnats à venir. Pourquoi ne pas être plus explicite que de simples petits panneaux à côté desquels on passe sans les voir…

Ils sont fiers « d’ouvrir » toutes les installations mais si c’est pour trouver des pistes non préparées….. c’est pire à mon sens.

En tant que fidèles clients depuis de nombreuses années, nous avons chaque année l’impression que CMA se fiche éperdument des abonnements de saison. Si nous n’étions pas propriétaires, nous aurions changé de station depuis très très longtemps.

Mail d’une autre de nos membres à CMA:

Messieurs,

Déjà à Noël les pistes se n étaient pas terrible !!!! Au niveau de la préparation .
On voulais profiter du creux de Janvier ! Vous nous annoncez que vous allez faire encore plus d’économies, ça promet !!!! Par contre on a acheté des abonnements saisons pour toute la famille pris des casiers à ski !!!! Nous on économise pas ……c est toute votre philosophie qui nous désole …..

Solange

 

Réponse de CMA:

Nous prenons note de votre courrier électronique du mardi 12 janvier et nous profitons de vous répondre avec les précisions suivantes: Tout d’abord et comme vous le savez sans doute, même si les remontées mécaniques ont l’autorisation d’ouvrir en Valais, il n’en reste pas point que le contexte économique au sortir des vacances de Noël est très difficile avec des baisses de fréquentations quotidiennes allant de -30% à -50%. L’analyse de cette baisse de fréquentation provient de la crise sanitaire mais pas uniquement, le manque de neige naturelle et le manque de journées ensoleillées ont aggravé le phénomène. La situation est rendue d’autant plus compliquée depuis la fermeture des restaurants d’altitude depuis le 27.12.2020 qui a eu des répercutions négatives sur la fréquentation du domaine skiable. Notons également que depuis le début de cette pandémie, la branche remontées mécaniques de notre groupe n’a bénéficié d’aucune subvention ou aide à fond perdue, hormis le prêt COVID-19 qu’il faudra rembourser tôt ou tard…
Malgré ces constats nous restons optimistes pour les vacances de février, durant lesquels, nous l’espérons la neige et le soleil seront au rendez-vous. Même s’il est déjà acté que les restaurants d’altitude resteront fermés, nos take-away et food-truck seront prêts et organisés pour servir au mieux nos clients.
Néanmoins face aux recettes en forte baisse sur la période de Noël et l’incertitude grandissante pour les vacances de février, nous prenons des mesures visant à limiter nos charges d’exploitation comme doit le faire toute entreprise qui se bat quotidiennement pour sa survie dans ce contexte. Le fait que nous ayons recours au dispositif de chômage partiel plutôt qu’un plan de licenciement (socialement difficile et sans retour en arrière possible) nous permet d’ajuster quotidiennement les ressources nécessaires. Nous réduisons d’ordinaire le nombre des installations et la largeur des pistes en période creuse, c’est à dire en janvier. Cette année nous avons informé en toute transparence notre clientèle pas le biais de différents médias et par la newsletter que vous avez lu.
La stratégie de CMA sur la période allant de 11.01.21 au 05.02.21 est d’adapter quotidiennement le nombre d’installations ouvertes par rapport à la féqentation attendue. Ce nombre pouvant varier entre 6 et 12 installations de manière à conserver en tout temps les points d’accès au domaine skiable.
D’autre part, l’objectif visé dans cette stratégie est d’offrir un maximum de pistes à nos clients avec un minimum d’installation ouverte tout en conservant un temps d’attente acceptable au départ des installations. En effet, c’est un nombre de pistes, itinéraires ouverts que nous offrons aux clients, bien plus qu’un nombre d’installations même si nous en convenons il en faut un minimum pour que le domaine soit accessible.
En ce qui concerne le secteur Aminona, nous avons dû le fermer par manque de neige, en fin de période de vacances de Noël.
Maintenant que l’or blanc est arrivé, la sécurisation et la préparation des pistes va se faire en temps en en heure afin d’offrir un produit optimal lors des week-ends et au plus tard pour début février.
La Plaine Morte quant à elle, demande beaucoup de sécurisation par rapport aux risques d’avalanches et elle ouvrira dès que nous aurons fini la préparation ces prochains jours. Encore une fois, cette situation se répète chaque année.
Nous espérons que ces éléments explicatifs vous donnerons un éclairage supplémentaire sur cette démarche inédite.
Nous restons à votre entière disposition si vous avez d’autres remarques et vous souhaitons de belles journées sur nos pistes dans les mois à venir.
La direction de CMA

Réaction de Jean Metz, membre du comité d’Apach:

Cette réclamation, fort compréhensible au demeurant, m’inspire le commentaire suivant :

On ne peut être surpris du mécontentement d’un client lorsque qu’un abonnement payé n’emporte pas livraison de la totalité des services espérés, que ce soit du téléphone, des services internet, un AG des CFF, son quotidien habituel ou des remontées mécaniques.

C’est un risque souvent source de malentendus. Un abonnement présente généralement un tarif très inférieur au prix unitaire. C’est donc déjà un avantage dont une partie représente le risque de l’abonné sur un service qui, appartenant nécessairement à l’avenir, est par nature incertain.

Des conditions contractuelles permettent de limiter le risque comme un remboursement partiel sous certaines conditions, mais il faut être également conscient des cas de force majeure ou ceux qui en sont proches.

Ainsi avec des fréquentations des remontées mécaniques en baisse de moitié, on peut comprendre une réduction du service car à ce niveau, il en va de la pérennité de l’entreprise. Or la décision de la puissance publique de laisser ouvertes les remontées mécaniques les exclut de fait de toute indemnité, en dehors des RHT, mesure sociale destinée à limiter la destruction d’emplois.

Il faudra beaucoup de compréhension de toutes parts sur les mesures publiques ou privées qui deviennent inévitables pour sauvegarder ce qui peut encore l’être dans un contexte tout à fait exceptionnel. Bien entendu il est nécessaire que chaque partie témoigne sa volonté de faire au mieux de ses possibilités, sans que les fournisseurs puissent prendre prétexte de la situation pour régler des problèmes « annexes » … Donc si la compréhension est de première intention, la vigilance reste évidemment d’actualité. Bien amicalement.